Le marquis de Montespan est le cocu le plus célèbre de l'Histoire de France.
Pour la plupart des hommes de la cour de Louis XIV, se faire pousser les cornes par le monarque divin était à quelque chose près un don de Dieu. Fortune, richesse sous toutes les formes, anoblissement rapide de toute la famille sont les premiers avantages qu'obtiennent les maris "honorés" par le souverain solaire.
Louis-Henri Pardaillan de Montespan n'est pas vraiment de cet avis: partager les beautés et la vaillance nuptiale de son épouse n'est pas pour lui plaire.
Devant l'omnipotence du roi, il tentera un certain nombre de provocations, toutes plus rocambolesques les unes que les autres.
Ainsi les parisiens de l'époque ont vu défiler dans les rues un carrosse peint en noir, surmonté de cornes de cerf aux quatre coins du véhicule.
Les mêmes cornes ont rapidement investi le blason familial, au grand dam du fils du marquis, pour qui la bienséance attendue par le monarque était un devoir pour tous les sujets de sa majesté. Notons que le jeune marquis d'Antin n'avait que trois ans...
Mais qu'en est-il de la radieuse marquise? Celle-ci ne se sent plus de joie, elle vide les caisses de l'Etat aussi sûrement que les attributs du roi (si vous me permettez l'expression).
Le pouvoir et l'or semblent mieux lui convenir que l'heureuse misère du pauvre Louis-Henri, malgré l'amour fou que celui-ci lui voue.
Avec beaucoup d'humour, de poésie et de tendresse pour le courageux cocu, Jean Teulé nous dépeint une histoire bien mieux connue du côté de la sulfureuse (et dangereuse) marquise que de celle de son malheureux époux.
-Madame-
Le Montespan
de Jean Teulé
éditions Julliard
2008
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