samedi 12 novembre 2011

Charlie Hebdo

Cela faisait longtemps que je ne lisais Charlie que de façon sporadique, la douloureuse séparation d'avec Siné ayant coupé mon envie de rire avec eux.
À l'annonce de Charia Hebdo, devinant un numéro "historique", je l'achetais au premier kiosque ouvert, et il n'y en a plus beaucoup à 7 heures du matin, de kiosques ouverts.

Je souriais, sans plus. Ça cassait pas trois pattes à un canard... enfin, c'était mon avis...
et j'ai appris pour l'attentat !
Ça m'a coupé le sifflet, même si ce n'est pas la première fois qu'un journal, une librairie ou des auteurs sont attaqués.
De là à dire que j'ai été surpris ? Oui et non (*).

Une semaine a passé.


Par soutien et par curiosité, je me précipitais sur le numéro suivant : numéro 1012 !
Admirable couverture !
À la fois drôle, pertinente et provocante ! Bravo !
La lecture se poursuit avec beaucoup de plaisir, de rire franc et de clairvoyance.
Ah, le rire !
Remontée à bloc, l'équipe est impeccable, irréprochable, sans haine.
La rédaction calme et tempérée récupère étonnement face au bouleversement qui a suivi l'incendie.
Moi, qui craignais que la violence allait encore marquer des points, que la peur allait gagner un peu plus les esprits, je range mon pessimisme au tiroir. Sans regret mais pas sans vigilance.
Ce numéro est un grand numéro : le rire étant le propre des personnes libres, la lutte est devant nous.

Charlie Hebdo, tous les mercredis dans les kiosques ou dans la boîte aux lettres.


(*) À lire les dessins de Tignous dans ce numéro d'amour, on peut déceler un malaise. Oh, c'est pas grand chose, c'est deux anecdotes en passant... mais tout ça n'est pas très sain.

 


Il y a quelque chose de gênant dans le fait qu'un journal qui s'installe quelque part doit le faire en se cachant (mais cela avait peut-être été précisé, expliqué dans d'autres numéros).

- Monsieur -

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