La qualité la plus importante chez un libraire ? C'est la curiosité, après une musculation en béton armé.
La muscu n'est pas mon fort, mais question curiosité, je suis bien disposée !
D'où un petit projet qui a mûri lentement mais sûrement dans mon nid à idée et qui vient d'aboutir : je viens de lancer un blog sur le patrimoine, le plaisir de la chine et les curiosités de toutes sortes :
Bien sûr les critiques de livres n'en seront pas exclues, mais seront surtout dédiées au monde de l'artisanat, du patrimoine et de l'art.
Petit blog à deux mains seulement, cette fois-ci, il est destiné à devenir un espace de découvertes et pourquoi pas d'échanges. Encore un ? Et oui, mais différent d'ici !
Alors, curieux ? Soyez les bienvenus sur lechodesfacons.blogspot.com
- Madame -
Petites fiches de lecture pour partager nos coups de coeur et découvertes littéraires.
dimanche 28 novembre 2010
samedi 27 novembre 2010
Les ramasseurs de livres.
Trois, quatre livres attendaient le passant, parfois plus le jeudi.
Nous étions quelques-uns à fréquenter la rue. Nous venions picorer au bord des hautes fenêtres, à deux pas des récupérateurs "professionnels".
Nous venions silencieux, posément ; chacun avait son heure,
et quand il arrivait que nous étions plusieurs, nous attendions notre tour, nous contentant des restes...
Les livres s'épuisaient au cours de la journée.
Et d'autres apparaissaient à la faveur du jour,
surprenants voyageurs, au nombre incalculable.
Un matin, il y eut des livres, des dizaines de livres déchirés.
Cela se répéta. Couvertures brisées, cahiers arrachés, pages souillées...
Une personne ulcérée exprima sa rage d'un petit graffiti :
Cela ne changea rien.
L'adresse aura vécu.
Les livres s'accumulent comme autant de gueules cassées.
Spectacle malheureux.
Il y a peu, un esthète en a fait la vitrine d'un magasin fantôme.
Les oiseaux que nous sommes iront voler ailleurs.
- Monsieur -
Nous étions quelques-uns à fréquenter la rue. Nous venions picorer au bord des hautes fenêtres, à deux pas des récupérateurs "professionnels".
Nous venions silencieux, posément ; chacun avait son heure,
et quand il arrivait que nous étions plusieurs, nous attendions notre tour, nous contentant des restes...
Les livres s'épuisaient au cours de la journée.
Et d'autres apparaissaient à la faveur du jour,
surprenants voyageurs, au nombre incalculable.
Un matin, il y eut des livres, des dizaines de livres déchirés.
Cela se répéta. Couvertures brisées, cahiers arrachés, pages souillées...
Une personne ulcérée exprima sa rage d'un petit graffiti :
Cela ne changea rien.
L'adresse aura vécu.
Les livres s'accumulent comme autant de gueules cassées.
Spectacle malheureux.
Il y a peu, un esthète en a fait la vitrine d'un magasin fantôme.
Les oiseaux que nous sommes iront voler ailleurs.
- Monsieur -
mardi 23 novembre 2010
Le Fait du Prince.
Parler de la restitution des manuscrits coréens par l'État français revient à jouer les équilibristes.
Si vous voulez plus d'informations concernant cette "affaire", Rémi Mathis, archiviste et conservateur des bibliothèques, résume assez bien la situation sur son blog "À la Toison d'Or".
- Madame et Monsieur -
Certains louent la victoire de la diplomatie (prêt renouvelable tous les cinq ans), d'autres blâment sa duperie (la BnF abandonne ses manuscrits).
Nous n'avons pas les clefs mais il y a une gêne... (au delà de toute considération morale vis à vis des restitutions-réparations)
Une gêne dans la méthode, la façon de faire d'un président qui use du bien public sans considération des lois (Nicolas Sarkozy n'est malheureusement pas le premier à agir de la sorte),
une gêne dans l'arrogance d'un président pressé qui balaye d'un revers de la main le travail et l'avis des conservateurs, chercheurs et diplomates. Où sont le dialogue et l'écoute, piliers de toute démocratie?
Cette décision autocratique relève sûrement d'un marchandage, d'un choix stratégique détaché de toute considération éthique et patrimoniale.
Elle est le reflet de la mentalité mercantile d'un chef de l'État dans un monde où ce qui ne se monnaie pas n'a pas de valeur.
Elle marque une fois de plus le mépris de Nicolas Sarkozy pour l'écrit (la liste est longue).
Mais foin de nos considérations personnelles et bougonnes, voici le texte de la pétition rédigée par Hubert Galoche (ce texte n'a été ni contredit ni dénoncé) :
Nous n'avons pas les clefs mais il y a une gêne... (au delà de toute considération morale vis à vis des restitutions-réparations)
Une gêne dans la méthode, la façon de faire d'un président qui use du bien public sans considération des lois (Nicolas Sarkozy n'est malheureusement pas le premier à agir de la sorte),
une gêne dans l'arrogance d'un président pressé qui balaye d'un revers de la main le travail et l'avis des conservateurs, chercheurs et diplomates. Où sont le dialogue et l'écoute, piliers de toute démocratie?
Cette décision autocratique relève sûrement d'un marchandage, d'un choix stratégique détaché de toute considération éthique et patrimoniale.
Elle est le reflet de la mentalité mercantile d'un chef de l'État dans un monde où ce qui ne se monnaie pas n'a pas de valeur.
Elle marque une fois de plus le mépris de Nicolas Sarkozy pour l'écrit (la liste est longue).
Mais foin de nos considérations personnelles et bougonnes, voici le texte de la pétition rédigée par Hubert Galoche (ce texte n'a été ni contredit ni dénoncé) :
En marge du sommet du G20 de Séoul, le Président de la République a annoncé le retour en Corée de 297 manuscrits coréens conservés par la Bibliothèque nationale de France depuis 1867. Il faut rappeler qu’il existe en Corée d’autres copies de la plupart d’entre eux.
- Cette décision a été prise contre l'avis de la Bibliothèque et contre l'avis du Ministère de la culture qui depuis des années ont toujours plaidé pour des solutions avec réciprocité ou contrepartie (échange, prêt croisé ou par rotation, prêt par sous-ensembles...). Ils sont aujourd'hui désavoués.
- Cette décision prive la Bibliothèque nationale de France d'un ensemble remarquable de documents qu'elle s'est attachée à conserver, restaurer, inventorier, pour les mettre à la disposition des chercheurs comme elle le fait pour les très nombreux fonds étrangers qu’elle a collectés depuis le 16ème siècle, témoignant ainsi de sa grande considération pour le patrimoine des cultures étrangères et de son désir de le mettre au service de tous. - Sous un habillage de prêt renouvelable tous les cinq ans, cette décision vaut restitution de fait, en contradiction avec le droit, qui ne permettra au mieux que des retours épisodiques des œuvres en France et ne manquera pas de conforter, voire de susciter, des revendications de restitution que certains pays présentent de façon toujours plus soutenue aux archives musées et bibliothèques partout dans le monde.
- Cette décision manifeste la subordination croissante et préoccupante des politiques patrimoniales et du droit - au risque de remettre en cause l'inaliénabilité des collections publiques - à des considérations politiques, économiques ou géostratégiques.
Pour signer la pétition, rendez-vous ici.
Si vous voulez plus d'informations concernant cette "affaire", Rémi Mathis, archiviste et conservateur des bibliothèques, résume assez bien la situation sur son blog "À la Toison d'Or".
- Madame et Monsieur -
Libellés :
BnF,
manuscrits coréens,
patrimoine,
restitution
samedi 20 novembre 2010
Saint-Lô, ville martyre
Saint-Lô devrait se réjouir de voir "ses enfants" jouir d'une certaine reconnaissance.
Ce livre permet d'écouter le démiurge, de l'approcher. Il plaira à ces fans mais ne redorera guère son blason auprès de ses détracteurs.
- Monsieur -
Aïe ! Aïe ! Aïe !
Cette année, Saint-Lô est à la fête.Commençons par le livre Bajram destructeur d'univers paru dernièrement aux éditions Soleil. Dans cet entretien avec Thierry Bellefroid, Denis Bajram déclare : "Saint-Lô, c'est l'un de ces trous du cul comme on sait en faire en France." L'auteur de BD raconte la ville sinistre et reconstruite de son enfance, l'échappatoire qu'était pour lui la bibliothèque. Il reconnaît toutefois les efforts de la municipalité pour l'embellir et lui redonner de la vitalité : "C'est plutôt agréable maintenant, c'est devenu supportable." Ouf !
Jean Teulé est aussi lapidaire dans l'émission Le Café, diffusée sur Dailymotion en juin 2010. Face à une Mazarine Pingeot insignifiante, il évoque l'arrivée de son père en Normandie pour la reconstruction : "Il est venu à Saint-Lô, chef-lieu de la Manche, ville ultra-réac à l'époque..." La suite le confirme. La mise à l'écart pour "communisme", la défiance, devrait-on dire, vis à vis de son père n'a malheureusement rien d'étonnant. Laissons le expliquer, Jean Teulé est un conteur aussi savoureux que sympathique :
JeanTeulé : à 57 ans je n'ai toujours pas choisi mon métier
envoyé par lecafe.
Continuons sur le même registre avec les membres de Da Brasilians, groupe rock dont le numéro 86 du magazine Trois Couleurs reprend les propos (pages 39-40) : "Saint-Lô, c'est petit, c'est moche, et tu t'ennuies [...] Quand on a déboulé à Paris, il y a dix ans, on arrivait en bande dans les bars, on buvait énormément, on était un peu cons, arrogants. Des saint-lois, quoi !"
N'en jetez plus !
Saint-Lô !
Malheureuse Saint-Lô qui ne s'est jamais remise des bombardements de 1944 !
Détruite à 97%, elle reste mal aimée.
Peu d'essais, peu d'études accessibles sur la reconstruction... des réflexions commencent seulement à être rendues publiques... Saint-Lô serait pourtant un cas intéressant pour comprendre l'urbanisme, le fonctionnement ou le non-fonctionnement d'une ville, l'amour ou le désamour de ses habitants, l'impact d'une architecture sur les comportements. Comprendre pour redonner vie à un lieu défiguré, violenté, martyrisé, déshumanisé.
"Saint-Lô, triste Saint-Lô !" devra-t-on répéter longtemps à moins de se laisser bercer par les Da Brasilians sur musicMe ou d'aller les écouter en concert.
On pourrait aussi se replonger dans les vieilles images de Saint-Lô sur le site des archives de la Manche et en profiter pour saluer le travail effectué par le personnel des archives ainsi que la décision du département d'en garantir l'accès gratuit.
Dans le registre de la gratuité, le magazine Trois Couleurs est distribué par les cinémas MK2, téléchargeable chaque mois sur leur site (une petite case en haut de l'écran).
Quant à Bajram destructeur d'univers, ouvrage d'entretiens forts bien menés par Thierry Bellefroid aux éditions Soleil... je ne sais qu'en penser. Pourquoi se raconter ? Pourquoi cette nécessité de s'expliquer ?
Denis Bajram est un auteur singulier qui ne laisse pas indifférent. Son franc-parler dérange. Peut-être le ton péremptoire et sans ambages de celui qui sait, une sorte de mécanisme froid de la pensée...Jean Teulé est aussi lapidaire dans l'émission Le Café, diffusée sur Dailymotion en juin 2010. Face à une Mazarine Pingeot insignifiante, il évoque l'arrivée de son père en Normandie pour la reconstruction : "Il est venu à Saint-Lô, chef-lieu de la Manche, ville ultra-réac à l'époque..." La suite le confirme. La mise à l'écart pour "communisme", la défiance, devrait-on dire, vis à vis de son père n'a malheureusement rien d'étonnant. Laissons le expliquer, Jean Teulé est un conteur aussi savoureux que sympathique :
JeanTeulé : à 57 ans je n'ai toujours pas choisi mon métier
envoyé par lecafe.
Continuons sur le même registre avec les membres de Da Brasilians, groupe rock dont le numéro 86 du magazine Trois Couleurs reprend les propos (pages 39-40) : "Saint-Lô, c'est petit, c'est moche, et tu t'ennuies [...] Quand on a déboulé à Paris, il y a dix ans, on arrivait en bande dans les bars, on buvait énormément, on était un peu cons, arrogants. Des saint-lois, quoi !"
N'en jetez plus !
Saint-Lô !
Malheureuse Saint-Lô qui ne s'est jamais remise des bombardements de 1944 !
Détruite à 97%, elle reste mal aimée.
Peu d'essais, peu d'études accessibles sur la reconstruction... des réflexions commencent seulement à être rendues publiques... Saint-Lô serait pourtant un cas intéressant pour comprendre l'urbanisme, le fonctionnement ou le non-fonctionnement d'une ville, l'amour ou le désamour de ses habitants, l'impact d'une architecture sur les comportements. Comprendre pour redonner vie à un lieu défiguré, violenté, martyrisé, déshumanisé.
"Saint-Lô, triste Saint-Lô !" devra-t-on répéter longtemps à moins de se laisser bercer par les Da Brasilians sur musicMe ou d'aller les écouter en concert.
On pourrait aussi se replonger dans les vieilles images de Saint-Lô sur le site des archives de la Manche et en profiter pour saluer le travail effectué par le personnel des archives ainsi que la décision du département d'en garantir l'accès gratuit.
Dans le registre de la gratuité, le magazine Trois Couleurs est distribué par les cinémas MK2, téléchargeable chaque mois sur leur site (une petite case en haut de l'écran).
Quant à Bajram destructeur d'univers, ouvrage d'entretiens forts bien menés par Thierry Bellefroid aux éditions Soleil... je ne sais qu'en penser. Pourquoi se raconter ? Pourquoi cette nécessité de s'expliquer ?
Ce livre permet d'écouter le démiurge, de l'approcher. Il plaira à ces fans mais ne redorera guère son blason auprès de ses détracteurs.
- Monsieur -
Nous tenons à remercier l'équipe de Trois Couleurs de nous avoir confié un lien vers le numéro 86 de leur revue.
Libellés :
archives,
Da Brasilians,
Denis Bajram,
Jean Teulé,
Manche,
Mazarine Pingeot,
Saint-Lô,
Soleil,
Thierry Bellefroid,
Trois couleurs
samedi 13 novembre 2010
Cuisine avec les cercles, le coffret ou l'appellation abusive
Romain Pages a poussé le concept du coffret
au sommet du minimalisme :
Coffret : Cuisine avec les Cercles de Anne Deblois, Lou Hugo,
Floriane Charron. (19€90)
Photographies de Jean-Pierre Duval.
Éditions Romain Pages, 2010.
Deux cercles de cuisine de la marque de Buyer qui semblent effectivement de très bonne qualité.
-Monsieur -
au sommet du minimalisme :
Un livre à 12€50, deux emporte-pièces de même dimension (8cm) et un double film plastique pour recouvrir l'ensemble!
Ce n'est pas très beau à voir.
J'entends déjà certains grincheux : "Ah! Tu parles d'un coffret,
y a pas la boîte ni l'emballage!"
Ce à quoi nous répondrons : "Regardez en détail, les deux cercles
en option, ce n'est pas n'importe quoi, labellisés de Buyer, une vieille maison française! La tradition!
Du matériel de pro! La rondelle à ce prix-là, c'est quasiment cadeau!"
[...]
Remarquons simplement le décalage entre la photo du site éditeur et la réalité :Ce n'est pas très beau à voir.
J'entends déjà certains grincheux : "Ah! Tu parles d'un coffret,
y a pas la boîte ni l'emballage!"
Ce à quoi nous répondrons : "Regardez en détail, les deux cercles
en option, ce n'est pas n'importe quoi, labellisés de Buyer, une vieille maison française! La tradition!
Du matériel de pro! La rondelle à ce prix-là, c'est quasiment cadeau!"
[...]
Coffret : Cuisine avec les Cercles de Anne Deblois, Lou Hugo,
Floriane Charron. (19€90)
Photographies de Jean-Pierre Duval.
Éditions Romain Pages, 2010.
Deux cercles de cuisine de la marque de Buyer qui semblent effectivement de très bonne qualité.
-Monsieur -
samedi 6 novembre 2010
Le livre surprise du Père Noël
C'est le moment de parler de Noël si l'on ne veut pas se retrouver hors-jeu. Jugez donc :
les morts sont à peine honorés que les chocolats et calendriers de l'Avent ont envahi les étals, les premières décorations sont posées dans les villes et les grands magasins.
Dans une ou deux semaines, les boulangers vont proposer la galette des rois avec des fèves aux couleurs de Disney. Si, si vous verrez...
Alors, avant que nos enfants ne soient totalement déboussolés et tant que la magie opère, posons nous tranquillement avec ce livre-objet consacré au distributeur de cadeaux.
Le Livre surprise du Père Noël est un... livre-objet composé par Alan Snow et façonné par Maggie Bateson.
Objet que l'on tourne, livre autour duquel on tourne. Les yeux pétillent, la mâchoire s'ouvre. Notre enfant est happé.
Un décor enneigé se déploie sur chaque double page que l'on n'hésite pas à ouvrir largement avec nos petites (grosses?) mains maladroites.
L'ouvrage en verra d'autres. Le papier est costaud, la colle résistante. Il faudra encaisser les lectures. Préparez-vous, parents!
L'enfant pose des questions, trouve des réponses, s'amuse, s'étonne, rigole.
"L'indicateur de bonne humeur" est au rendez-vous. Alan Snow nous régale.
Il pousse le détail dans les moindres recoins. Seuls quelques curieux y poseront l'œil et le doigt, ce n'est pas grave. Les chambres, ateliers, maisons, fourmillent d'objets, d'anecdotes et trouvailles amusantes.
"So British, so good" reprendrons-nous pour conclure et nous le réserverons aux enfants sages avec un boulet de charbon à balancer aux garnements.
Le Livre Surprise du Père Noël par Alan Snow.
Traduction de Anne-Maire Vassallo.
Ingénierie papier par Maggie Bateson.
Aux éditions Nathan, 2010.
Précisons que Le Livre Surprise du Père Noël est une adaptation en relief (pop-up) de La Vérité vraie sur le Père Noël paru en 2006 chez le même éditeur.
L'impact n'est pas le même entre le livre traditionnel et une image en volume dans laquelle on pénètre, chaque lecture est différente, chacune d'elles se complète. L'album (tout comme son dérivé) est un condensé de facéties et de clins d'œil malicieux. Il serait bête de s'en passer... s'il était toujours disponible.
- Monsieur -
Dans une ou deux semaines, les boulangers vont proposer la galette des rois avec des fèves aux couleurs de Disney. Si, si vous verrez...
Bientôt, nos champions de la mercatique prendront prétexte du développement durable pour tout laisser en place, guirlandes et sapins blancs. Noël durera un an!
Nous n'aurons plus de retard mais ça ne sera plus pareil.Alors, avant que nos enfants ne soient totalement déboussolés et tant que la magie opère, posons nous tranquillement avec ce livre-objet consacré au distributeur de cadeaux.
Le Livre surprise du Père Noël est un... livre-objet composé par Alan Snow et façonné par Maggie Bateson.
Objet que l'on tourne, livre autour duquel on tourne. Les yeux pétillent, la mâchoire s'ouvre. Notre enfant est happé.
Un décor enneigé se déploie sur chaque double page que l'on n'hésite pas à ouvrir largement avec nos petites (grosses?) mains maladroites.
L'ouvrage en verra d'autres. Le papier est costaud, la colle résistante. Il faudra encaisser les lectures. Préparez-vous, parents!
L'enfant pose des questions, trouve des réponses, s'amuse, s'étonne, rigole.
"L'indicateur de bonne humeur" est au rendez-vous. Alan Snow nous régale.
Il pousse le détail dans les moindres recoins. Seuls quelques curieux y poseront l'œil et le doigt, ce n'est pas grave. Les chambres, ateliers, maisons, fourmillent d'objets, d'anecdotes et trouvailles amusantes.
"So British, so good" reprendrons-nous pour conclure et nous le réserverons aux enfants sages avec un boulet de charbon à balancer aux garnements.
Le Livre Surprise du Père Noël par Alan Snow.
Traduction de Anne-Maire Vassallo.
Ingénierie papier par Maggie Bateson.
Aux éditions Nathan, 2010.
Précisons que Le Livre Surprise du Père Noël est une adaptation en relief (pop-up) de La Vérité vraie sur le Père Noël paru en 2006 chez le même éditeur.
L'impact n'est pas le même entre le livre traditionnel et une image en volume dans laquelle on pénètre, chaque lecture est différente, chacune d'elles se complète. L'album (tout comme son dérivé) est un condensé de facéties et de clins d'œil malicieux. Il serait bête de s'en passer... s'il était toujours disponible.
- Monsieur -
Libellés :
Alan Snow,
jeunesse,
Le Livre surprise du Père Noël,
Maggie Bateson,
Nathan,
pop-up
jeudi 4 novembre 2010
Clin d'œil ou simple coïncidence?
Quel rapport y a-t-il entre un coffret de sommelier
aux éditions de La Martinière
et les policiers de la collection noireaux éditions de La Martinière
chez Actes Sud?
...
Vous ne savez pas?
Libellés :
actes sud,
Bettane,
coffret du sommelier,
Desseauve,
La Martinière
Inscription à :
Articles (Atom)