Gouverner par le Chaos est un essai sur la manière dont un gouvernement instaure le climat idéal pour la mise en place des réformes qu'il veut effectuer. Le sous-titre est d'ailleurs plus révélateur que le titre lui-même : ingénierie sociale et mondialisation. On sort de l'ambiguïté que pourraient entretenir le titre et l'anonymat des auteurs.
Le rappel volontaire à l'Insurrection qui vient et au Comité Invisible est expliqué dans la préface. C'est un soutien à la liberté de parole et une dénonciation du Pouvoir actuel. "Il y a un ordre à faire tomber".
La comparaison s'arrête là.
Gouverner par le Chaos ressemble plus à un essai de management qu'à un pamphlet politique, même si les conclusions sont aussi glaçantes que le combat volontaire.
En s'appuyant sur les théories de management et de marketing* (développées depuis des années et enseignées dans toutes les grandes écoles de "pouvoir"), à l'aide de nombreuses citations de conseillers en tous genres, l'auteur interprète et analyse la situation de "chaos" qui nous est imposée.
* Citons l'Art de la Guerre, le Traité de Manipulation à l'Usage des Honnêtes Gens, L'Art de culpabiliser, l'Art de convaincre... tout un programme d'instruction militaire (para-?), de conditionnement, d'embrigadement, qui fait les beaux jours du rayon Entreprise des librairies. De Machiavel à Plutarque, ces ouvrages sont parfois très anciens.
Gouverner par le Chaos n'est ni un appel ni un pamphlet : l'auteur explique que pour "imposer" les changements, nos gouvernants organisent la déstabilisation ("vous voyez le système actuel ne marche pas."), modifient la perception (ce n'est pas la réalité qui compte mais la façon dont on la perçoit), provoquent les crises pour mieux resserrer les boulons.
Avec force pédagogie, point par point, l'auteur enfonce le clou.
Cette démonstration est suffisamment efficace et plausible pour s'y arrêter avec intérêt.
Par contre, le bandeau Max Milo ne se justifiait pas. Ça casse un peu la crédibilité d'un tel ouvrage. On est dans une accroche où tout est sur le même plan : le titre à la façon "punk" ; "terroriste" sur fond rouge, comme une revendication adolescente, une formule aussi creuse que peu convaincante ; et, cerise sur le gâteau,
la récompense : 2010 euros ! Alors là, les bras m'en tombent. C'est l'erreur de casting. Pourquoi pas un ticket de loto ?
"Provoquer", Monsieur Milo ? Pour le coup c'est gagné, mais ce n'est pas très heureux même pour un anniversaire.Le rappel volontaire à l'Insurrection qui vient et au Comité Invisible est expliqué dans la préface. C'est un soutien à la liberté de parole et une dénonciation du Pouvoir actuel. "Il y a un ordre à faire tomber".
La comparaison s'arrête là.
Gouverner par le Chaos ressemble plus à un essai de management qu'à un pamphlet politique, même si les conclusions sont aussi glaçantes que le combat volontaire.
En s'appuyant sur les théories de management et de marketing* (développées depuis des années et enseignées dans toutes les grandes écoles de "pouvoir"), à l'aide de nombreuses citations de conseillers en tous genres, l'auteur interprète et analyse la situation de "chaos" qui nous est imposée.
* Citons l'Art de la Guerre, le Traité de Manipulation à l'Usage des Honnêtes Gens, L'Art de culpabiliser, l'Art de convaincre... tout un programme d'instruction militaire (para-?), de conditionnement, d'embrigadement, qui fait les beaux jours du rayon Entreprise des librairies. De Machiavel à Plutarque, ces ouvrages sont parfois très anciens.
Gouverner par le Chaos n'est ni un appel ni un pamphlet : l'auteur explique que pour "imposer" les changements, nos gouvernants organisent la déstabilisation ("vous voyez le système actuel ne marche pas."), modifient la perception (ce n'est pas la réalité qui compte mais la façon dont on la perçoit), provoquent les crises pour mieux resserrer les boulons.
Avec force pédagogie, point par point, l'auteur enfonce le clou.
Cette démonstration est suffisamment efficace et plausible pour s'y arrêter avec intérêt.
Par contre, le bandeau Max Milo ne se justifiait pas. Ça casse un peu la crédibilité d'un tel ouvrage. On est dans une accroche où tout est sur le même plan : le titre à la façon "punk" ; "terroriste" sur fond rouge, comme une revendication adolescente, une formule aussi creuse que peu convaincante ; et, cerise sur le gâteau,
la récompense : 2010 euros ! Alors là, les bras m'en tombent. C'est l'erreur de casting. Pourquoi pas un ticket de loto ?
- Monsieur -
Gouverner par le Chaos aux éditions Max Milo (leur fonds jeunesse recèle de vraies petites perles).
3 commentaires:
Et pas un lien ddl. troll
Ce livre a été écrit par des gens appartenant à la mouvance d'Égalité & Reconciliation, une organisation d'extrême-droite dont l'un des animateurs est Alain Soral... à noter que ce texte circule depuis un ou deux ans sur la toile en se faisant passer pour un texte émanant de la mouvance politique dont vient Julien Coupat...
Auriez-vous un peu plus de précisions pour étayer votre information? Si celle-ci s'avérait exacte, elle pourrait éclairer le texte au regard des objectifs recherchés par ses auteurs. Toutefois, cela ne modifierait guère ma lecture et mes remarques. Ce texte fait partie, à mon sens, des nombreuses réflexions (révolutionnaires?)sur le pouvoir et la manipulation.
En vous remerciant.
- Monsieur -
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