L'Hôpital Brut n°9 est arrivé! 1kilo12. Un beau bébé. Il nous ouvre les bras et la couleur jaillit par tous les pores de sa peau. Il est énorme, indémêlable, mais lisible et maniable: 300 pages enchevêtrées comme les épines d'un buisson ardent!
La construction est une merveille d'intelligence et de vibrations, d'empathie envers les œuvres et de compréhension. Tout est calculé, réfléchi: les cahiers, les formats, les feuillets. C'est un sommet d'Art collectif, la virtuosité d'une horlogerie complexe.
Merci à Pakito Bolino d'avoir eu l'énergie de l'amener à terme, de réunir tous ces artistes - tous plus forts et indépendants les uns que les autres - avec le respect qui leur est dû: pas une légende ne vient polluer les dessins. Les noms sont en exergue, une liste belle en soi, porteuse d'une armée de légende. Des noms qui renvoient des images, comme des flashs, comme des électrons libres qui ne demandent qu'à s'échapper de cette main qui s'entrouvre vers le ciel.
Le docteur intervient. Saoul, agité, il tourne, déplie, se recule, se rapproche; claque sur claque: La beauté,radicale. Il encaisse, il respire, il reprend son souffle, son temps, le tempo. Il écoute; il écoute comme on écoute, éclaboussé de lumière, le soleil qui cogne les vitraux d'une église désertée.
"C'est un cerveau malade, dira-t-il, qui marrie la force à la somptuosité."
L'Hôpital Brut n'est pas une peinture de salon. L'Hôpital Brut exhibe tous les organes, les expose sur la table, dans leur splendeur la plus épurée, la plus crue.
Que ceux que la Nature effraye passent leur chemin, ils n'ont pas leur place ici ni là.
- Monsieur -
Hôpital Brut n°9, sérigraphie totale, aux Éditions du Dernier Cri.
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