vendredi 24 décembre 2010

L'Ave Maria

Le prosélytisme religieux n'a guère de place ici.
Chacun pense ce qu'il veut.
Tout est affaire d'équilibre et de respect des autres.


L'Ave Maria, ou la salutation angélique de Jacques Morian (dont le nom véritable est Mathilde Maroni) a été édité  en 1930.
Nous ne nous attarderons guère sur cette prière qui décèle quelques jolis moments malgré une culpabilisation appuyée et un goût prononcé pour le sacrifice. Jacques Morian y dresse, à la lecture des textes anciens, un beau portrait de mère telle qu'on pouvait l'idéaliser en ce début de XXème siècle.


"C'est ainsi, petite fille aux doux yeux baissés.Vous êtes bénie entre toutes les femmes.
Vous êtes celle qui, après des peines vraiment indicibles, deviendra la Reine du Ciel."

En attendant, c'est l'occasion idéale de présenter quelques dessins
de Henry Morin.
Ce dessinateur français (1873-1961) a illustré de nombreux contes pour enfants tout en consacrant une grande part de son travail aux sujets religieux.

Des images peu nombreuses sont dispersées au fil de la toile.
Deux petites séries sont toutefois visibles sur le petit illustré,  blog malheureusement endormi, et sur le site de Thierry Robin consacré aux illustrateurs oubliés.

Voilà une petite sélection supplémentaire pour votre bon plaisir :


L'Ave Maria de Jacques Morian, illustrations de Henry Morin.
Henri Laurens, éditeur 6 rue de Tournon, Paris. 1930
Imprimerie CH.Hérissey ( la fraicheur des couleurs est remarquable)

- Monsieur -

Promis, l'année prochaine,
nous essayerons de vous offrir de meilleures reproductions.

lundi 20 décembre 2010

La Grande Épicerie.

Aujourd'hui, nous ne parlerons que des coffrets-gadgets. Les ouvrages habillés d'un boitier ou accompagnés d'un CD-DVD restent des produits (que je n'aime pas ce terme ! ) culturels. Quant aux smartbox, bien que vendues en librairie, ce ne sont pas des livres, ce sont des bons d'achats.

Il y a un an, Actualitté avait publié un article fort intéressant sur l'économie du Livre avec un long passage concernant les coffrets. Nous n'avions pas jugé nécessaire d'achever une ébauche que nous avions élaborée sur le même sujet. 
Même période, mêmes effets ; rien n'a changé. L'offre abonde et notre colère se réveille.

Attardons-nous sur les coffrets culinaires nous épargnant ainsi les coffrets plaisir (avec le godemiché format rouge à lèvres ou les menottes de bon goût recouvertes d'une fourrure), le coffret tricot de chez Michel Lafon (avec une pelote de laine pour entamer la manche d'un pull), et son pendant en tricotin chez Flammarion.



Fuyons les coffrets "ballerine" avec le tutu et parfois même les chaussons de danse (chaussons trop grands ou trop petits, chaussons pour décorer les murs ! )












À ce moment, je pense à la déception des enfants qui reçoivent ce genre de cadeau inadapté, au sourire embêté de la grand-mère qui voulait faire plaisir, au garçon qui voudrait être danseur...

Trêve de sentimentalisme ! Passons aussi sur les coffrets massage (avec huile et galets), les coffrets shampooing et soins du corps (sponsorisés par de grandes marques de cosmétiques), passons, passons...
Oublions les coffrets pour les Nuls avec des guitares qui éloigneront de la musique des générations d'oreilles meurtries.

Et demandons-nous pourquoi cet afflux de coffrets en librairie?


Tous les éditeurs s'engouffrent dans la brèche (Larousse, Gründ, Tana, Seuil, SAEP, Marabout, Ouest-France, Flammarion, ESI...), tous les coffrets se ressemblent, fabriqués et souvent conçus par des agences spécialisées, extérieures aux maisons d'édition.
Cela débouche sur une standardisation dans la diversité des choix.

Prenons l'exemple de deux coffrets consacrés aux "recettes" de fruits de mer, l'un chez Gründ, l'autre chez Ouest-France. On retrouve la même pince à crustacés en forme de patte de crabe accompagnée de 4 piques-curettes.




Et l'on pourrait multiplier les comparaisons...


Alors que les publications sur le développement durable et les messages d'alarme sur l'accumulation des déchets (leur traitement fait marcher l'économie mais chut, je m'égare...) fleurissent dans les rayons, les éditeurs se sentent exonérés, dédouanés. Ils encombrent les bateaux, les entrepôts (pas trop), les camions, les librairies (beaucoup).
Qui a parlé d'éthique ?
C'est une façon d'étouffer la concurrence : on écrase, on submerge, on prend la place. Le lecteur de passage devra chercher les livres, derrière, au fond, les commander éventuellement.
Le libraire n'en peut mais. Il est contraint de suivre s'il veut continuer à travailler avec ses fournisseurs sans être pénalisé.
Il subit aussi une forme de chantage à la disponibilité :

les tirages sont limités (Disons que la "mise en place" de départ est importante, voire totale, pour éviter un stockage long et consommateur d'espace chez les fournisseurs), le temps de réimprimer (le plus souvent en Chine), d'acheminer, les fêtes seront passées et le libraire pourrait rater des ventes.

Car il faut être lucide, le client en réclame : du clinquant, de l'imposant, du tape à l'œil. Le livre ne se suffit plus à lui-même. C'est Noël, que diable ! 
Qu'importe le lieu de fabrication, le commerce extérieur, le client se réjouit du cadeau prêt à l'emploi. Il n'y a plus de souci . Emballé, c'est pesé.


Mais posons-nous la question, qu'est-ce qui importe le plus dans l'achat d'un coffret ?
Le gadget ou le livre ? Le livre, alibi culturel ? Ou alibi tout court ?
C'est si peu de chose un livre...

Voyez, pour l'achat d'un cook'in box papillotes, il y a un livre. Un vrai livre en option.



D'ailleurs, qui paierait pour...
Oh, pardon. Je n'avais pas compris :

Un objet manufacturé, la notice d'utilisation accompagnée de quelques recettes, le tout dans un bel emballage... non?! Ce n'est pas possible, dîtes-moi que je me trompe?!

... Oui, je me trompe ! La preuve : le livre vaut souvent plus cher que l'objet qui l'accompagne. Objet qui, soit dit en passant, ne correspond pas toujours aux attentes des clients : je ne me risquerai pas sur le terrain de la qualité des composants mais, quand elle est au rendez-vous, c'est souvent la quantité qui fait défaut.

Le coffret serait donc un produit d'appel ?

On approche du problème.
Prenez vos calculettes et chaussez vos lunettes...


Nous allons terminer sur la partie la plus rébarbative de ce bavardage, elle concerne la TVA et la lisibilité des prix.
En effet, qui sait en achetant tel ou tel coffret ce qu'il achète vraiment, la valeur réelle du livre et de l'objet ?
C'est à mon sens, l'enjeu principal pour lequel devrait se battre le consommateur avisé.


Pourquoi ne pas établir un étiquetage clair en détaillant les prix par catégorie de TVA  ?


Le livre a un prix fixe défini par la loi avec un taux de TVA de 5.5%. Il peut cependant être offert.
L'objet, avec sa TVA au taux de 19.6%, peut être donné mais ne peut pas être vendu en deçà de sa valeur réelle.



Prenons le coffret Pâtisserie : L'atelier gâteaux chez Marabout ; le livre de 72 pages coûte 7.90€, les gros moules valent 17€. Valeur totale : 24.90€

A contrario, le prix du coffret Chantilly Mousses et Cie chez Larousse se décompose de cette façon : le livre est à 37,48€, le siphon en métal à 8.42€. Pour un prix total de 45.90€.


Quand Gründ parle de "matériel offert" au dos d'un de ses coffrets, il y a mensonge car le fournisseur facture au détaillant une double TVA : 75% du prix est rattaché à la TVA du  livre et 25% concerne les ustensiles ( TVA de 19.6%).




 Quand SAEP vend des coffrets avec une TVA unique de 19.6%, c'est que le livre est offert.



Mais quand ce même éditeur applique une TVA de 5.5% sur le coffret Petits Fours, ce sont les emporte-pièces qui sont donnés.


Pourquoi cette différence ? Leur logiciel de facturation n'est-il pas configuré pour décomposer le prix d'un article en fonction d'une double TVA ?
Serait-ce une manière de trouver un équilibre comptable, de couper la poire en deux ? Certains articles à 5.5%, d'autres à 19.6%. On est en droit de se poser la question ?


Quoiqu'il en soit, et c'est ce que nous avons essayé de démontrer, il y a un flou, un manque de clarté et de lisibilité qui nuit au client et à tous les acteurs du marché.


Pour Conclure sans aigreur avant la trêve des confiseurs, arrêtons-nous sur un véritable coffret qui ravira les amateurs :  
The Jedi Path : A Manual for Students of The Force.


 
envoyé par Hooltra.


Ce boîtier destiné à la présentation et à la protection du livre explique en partie le prix de l'ensemble : autour de 99$.

- Monsieur -

dimanche 19 décembre 2010

Disney parade

Pour de nombreux enfants à travers le Monde, la période de Noël fait écho à la magie de Disney.
Une fois n'est pas coutume, nous profitons de cette opportunité pour présenter deux courtes vidéos.
Celles-ci circulent sur Internet depuis plusieurs années, sous tant de latitudes et de langages qu'il est difficile d'en retrouver la paternité : l'anonymat et la réappropriation étant aussi fréquents sur le Web qu' inhabituels pour nos esprits régis par le droit d'auteur.
Le message circule, n'est-ce pas le plus important ?

Il nous semble avoir retrouvé ici les versions les plus anciennes (l'une date de juin 2008, la seconde du mois d'août 2008).
Nous n'avons malheureusement que deux pseudonymes pour saluer le travail de documentaliste et de passionné que représentent ces intéressants montages :


Walt Disney se répète !
envoyé par lesfousdelacam.



Ressemblance entre Disney - Envoyé par universdisney

Troublant hommage, reflet du travail dans l'industrie du dessin animé, étonnant recyclage de "squelettes" et de mouvements ? Que de réflexions et d'interrogations en perspective...

- Monsieur -

dimanche 12 décembre 2010

Message à caractère informatif.

Le matraquage et l'omniprésence de la publicité peuvent agacer.
Et Internet n'est pas le seul support où la laideur des annonces n'a d'égal que leur parasitisme :

Commentaires sur  Stream-actu.com.

Qui n'a pas maugréé contre la pollution visuelle à l'entrée des villes ?
Qui n'a pas râlé contre la coupure de pub au milieu d'un film ?!
Le saucissonnage des émissions radios ?

Qui a oublié la publicité intrusive ? Les héros qui ne buvaient qu'une seule marque de whisky ?
Qui se souvient des pubs au dos des Séries noires ?

Plus d'infos sur Noir Bazar.

Curieuse nostalgie qui donne à ces images un certain intérêt.

Qui n'a pas regardé avec amusement les réclames d'autrefois,
reflets caricaturaux d'une époque, images marquées par les mentalités ?

Dossier et analyse sur  Le tigre.
Ne ratez pas ces quelques blogs.













Et que dira-t-on plus tard en découvrant ce livre :


l'Analyse pour économistes volume 1 d'Alain Piller aux éditions Premium ?
À première vue, rien de choquant...
Pourtant,
ce manuel d'exercices mathématiques est un modèle du genre, avec deux interruptions publicitaires en milieu d'ouvrage ! Deux pleines pages couleurs pour les apprentis économistes !











Si ce n'est pas de la respiration !


Ce message, publicitaire à de nombreux égards, est purement récréatif. Il n'a aucun but lucratif.

- Monsieur -

samedi 11 décembre 2010

Coffret séduction

 Passons sur le discours lénifiant au sujet des techniques de séduction que l'on retrouve dans n'importe quelle revue pour adolescentes.
"Simples, sensuelles, sexy... et très efficaces". Ah! Ah! Ah!

Des cœurs en tissu rouge (terriblement kitchouilles) et "un stylo pour lui exprimer son amour" (en fait de stylo, cela ressemble plus à un crayon blanc) : c'est d'un chou tout ça!
Et si ça ne suffit pas, vous serez gratifié(e) d'une jarretière.
"Ça va le rendre dingue!"

Précisons qu'à moins de s'en servir en garrot, la jarretière, taille fillette, ne conviendra qu'aux anorexiques.

Coffret Séduction par Emily Dubberley (mais sur la page de l'éditeur, Dubberley ne prend qu'un "b").
Éditions Contre-Dires (Trédaniel), 2010.

- Père Fouettard -

jeudi 9 décembre 2010

Le Prince du Coeur

Costes est difficile d'accès.
Certains dénoncent sa violence et ses provocations, ses performances incantatoires.

Personnages frénétiques sortis d'un carnaval, le sexe, la merde et la mort s'agitent ensemble dans son univers douloureux, comme dans une religion première, dans la pureté originelle.

Jean-Louis Costes est un enfant qui vient de naître.
Couvert d'humeurs, affolé par les rires grimaçants des adultes vers lui,
enivré d'oxygène, c'est son cri qu'on entend!

Accouchement, naissance. Arrêt sur image.
Costes est un nouveau-né. Affolé, grisé, il hurle.

Jean-Louis Costes grandit. Il reprend son cri. Il ne se libère pas.
Les humeurs, les rires autour de lui, les larmes.
La naissance. Tout est agression.
Tout est répétition.
Jean-Louis Costes est l'apparition de l'Homme.

Il défie le Monde, il s'en défie : Intérieur - extérieur.
Nous sommes dans la dualité ;
différence de perception, de regard :
l'enfant nu et les autres, les autres vers l'enfant nu.
La main tendue fait peur.
Costes décrit la guerre.


Le Prince du Cœur est une prière dessinée, une bande dessinée d'Art "brut".
Cet album est une pièce de plus à l'édification de l'œuvre,
un élément vers la compréhension.
Violent, coloré, Le Prince du Cœur est parfaitement construit, maîtrisé.
C'est le chant d'un chaman, la suite logique des spectacles et des textes.
Jean-Louis Costes y reprend ses douleurs (le carcan familial, la rigidité d'un père, le rejet, la négation de soi pour être accepté des autres, les incompréhensions...), ses obsessions (le Christ crucifié, martyr...).
Il expulse ses démons, se purifie dans la colère et l'amour. Il se libère.

C'est le combat auquel on assiste
comme un exorcisme avant (afin) de trouver l'apaisement.

Le Prince du Cœur de Jean-Louis Costes aux éditions Les Requins Marteaux, 2010.

Pot Pourri  aux éditions du Dernier Cri est toujours disponible. 

- Monsieur -

dimanche 5 décembre 2010

La langue normande

L'amour d'une langue ne signifie pas le repli ni l'exclusion. Ce n'est pas un secret que l'on garde jalousement. L'amour, c'est un jeu, un partage, une ouverture à l'autre ; c'est le nid d'où l'on prend son envol pour découvrir le Monde.  L'amour d'une langue n'est pas exclusif, il est... contagion.
La langue, c'est le don, le liant, la parole et le geste : la communion et la compréhension.
L'amour ne s'explique pas, c'est juste "se sentir bien". 
J'aime le normand qui vibre en moi comme un souvenir d'enfance, comme le vent et la mer, vaste et insaisissable, comme le regard coquin d'un vieux envers sa vieille.
J'aime le normand par ses silences et sa pudeur, son rythme lent et ses tournures féroces.

J'aime le normand mais ne le parle pas. Je ne l'écris pas non plus. Curieux paradoxe.
Je l'écoute du fond de mes souvenirs et le ravive pour qu'il ne s'endorme pas dans le froid de mon âme.
Pour cela, voici quelques adresses où aller jeter l'ancre :

Magène est le site d'exception, " l'Académie" vivante de la langue normande. L'endroit est riche, quasi exhaustif, épuré de tous sujets polémiques. Une boutique propose leurs disques (ils sont aussi chanteurs et musiciens) et des livres en normand. Leurs pages culture font références à de nombreux auteurs de langue normande et indiquent des pistes pour trouver des ouvrages trop souvent invisibles. Utile et agréable.

 L'Écho des Vagues est une librairie qui possède un très grand choix de livres et revues sur la Normandie. Spécialisée sur la Normandie et l'Histoire, elle possède un beau rayon consacré à la marine et aux voyages.

La Loure fait un travail remarquable de collecte auprès des personnes âgées, souvenirs et chansons, échange et transmission, qu'elle nous fait partager dans ses productions.

Il y a aussi les bibliothèques, les archives, les librairies de livres anciens et les vide-greniers... mais le plus important, c'est de parler ensemble, de se tendre la main et regarder la mer. 

- Monsieur -

jeudi 2 décembre 2010

Il n'est jamais trop tôt...

L'hiver est arrivé avec son gros manteau de neige.
" Il est en avance! " titrent les journaux. Les radios enchérissent : " On ne l'attendait pas si tôt. "
Bien que les villes se soient diodées depuis longtemps et les magasins décorés, ça a jeté un froid.
Il s'en fallut de peu qu'il se fasse enguirlandé.

C'est la folie des Hommes d'accuser les saisons, car ce sont les premiers, après de longs calculs, à devancer le calendrier.
Halloween aux orties ! Exit ! Ils ont comblé le vide, resserré, compressé : Noël, les rois mages ! Au diable les solstices ! On enchaîne sur les soldes !
Le commerce est sauvé !

Prévoyants, les éditeurs ne sont pas en reste. Bien sûr, il y a des délais dans la fabrication, l'impression, l'acheminement de Chine de tous nos chers
" bouquins ", mais, professionnels, ils sont toujours prêts à devancer la demande.
Le vieux métier du Livre est toujours dans la course.
Saluons donc les vainqueurs.

Dans le tiercé de tête, nous trouvons :

-Juliette et la galette de Doris Lauer aux éditions Lito, parution annoncée pour le 2 novembre 2010.  

-T'choupi aime la galette de Thierry Courtin aux éditions Nathan ( Première édition, janvier 2007. Dépôt légal de la nouvelle : août 2010). La mise en place a eu lieu le 4 novembre 2010, c'est à dire qu'il a été proposé aux libraires avec les nouveautés de la semaine du 4.

-Tom et la galette de Elisabeth de Lambilly et Marie-Aline Bawin aux éditions Mango, sorti le 12 novembre 2010.



Après Juliette, T'choupi et Tom, nous trouvons

-Camille et la galette des rois d'Aline de Pétigny et de Nancy Delvaux aux éditions Hemma. Sorti le 18 novembre 2010, cet album semble déjà indisponible chez l'éditeur.


Avant de poursuivre, on peut se mettre en appétit avec un coffret :

-Galette des rois de Marie-Laure Tombini aux éditions Mango paru le 26 novembre 2010,



et continuer avec les mises en vente du premier décembre de cette année :

-Petit lapin blanc et la galette des rois de Marie-France Floury et de Fabienne Boisnard chez Gautier-Languereau,



l'indétrônable :

-Caroline et la galette des rois de Pierre Probst, éditions Hachette.



et le classique, habilement revisité :

-Roule-galette de Natha Caputo et de Pierre Belvès au Père Castor (Flammarion).



Tous ces livres se valent. S'adressant au même public, ils jouent, hormis les deux derniers, sur les mêmes registres. C'est l'attirance de l'enfant pour tel ou tel dessin qui fera la différence ; une fois n'est pas coutume,  laissez-le vous guider...
Je m'abstiendrai de tout commentaire sur le coffret :
15 recettes, 4 fèves, 2 couronnes : 9,95 €.

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J'ai parfois l'impression en écrivant cette liste de jouer les rabat-joies, de ne pas comprendre le commerce ni la conjoncture, et encore moins la " fête ".
Évidemment, il faut se préparer, éviter les encombrements, les indisponibilités mais Noël a lieu le 25 décembre, l'épiphanie le 6 janvier! Les libraires, à de rares exceptions près, n'ont plus de stock en réserve. Les livres qui arrivent avec l'office, les parutions de chaque semaine, sont mis en vente le jour même. Une nouveauté chasse l'autre. Ce n'est plus de la bousculade, c'est une précipitation.

Un petit éditeur qui présente un livre sur Noël en Novembre n'a plus sa place en librairie.

Les cartables début juin, le Père Noël en octobre, la galette en novembre...

Et l'on déplore la perte des repères!

- Monsieur -